J'écris, je danse, je scrute le monde qui m'entoure, un monde en audio-visuel. Un monde aussi en mouvement, en matières animées, un monde où s'impliquer, s'engager, créer ensemble : l'art au sein du social !

B O N V O Y A G E . . .



mardi 17 avril 2012

REPORTAGE APRES LA RESIDENCE DE WE ( début avril )

Danser & chômage

Ce matin en me réveillant j'éprouve cette lassitude déconcertante des matins difficiles. D'abord je me dit : j'ai pas le droit, je dois « m'en sortir », aller de l'avant, et puis... Et puis je me laisse envahir par elle. Je pense au vieil homme qui sent sa force faiblir et au chômeur sans emploi qui se retrouve soudainement dans le vide... avec l'étonnement de se retrouver décalé ; l'instant d'avant, vous étiez jeune, l'instant d'avant vous aviez un emploi. Il y a là soudain un abandon qui vous déchire le cœur. Je me suis laissé aller à cette « crise ».
Je me suis senti très vieux, gris et décrépi, vers le bas. Avec la mort des cellules qui se consument vers mes pieds et traversent ma peau pour rejoindre l'humus du sol.

Mai sdu coup dans la brèche y a un état qui est venu s'installer

Quand je suis sorti en vélo, j'ai vu un paysage fort et profond, lavé, immense, patagonique, et moi j'ai senti la pression atmoshérique dans ma tête, très haute.
Quand je suis arrivé à Floirac, il y avait soudainement du brouillard, comme quand on arrive en montagne au détour d'un chemin. D'un coup la pression dans ma tête est montée d'un cran, j'ai eu mal.
Je suis arrivé au Jardin d'Alice et dans « la danse qui surgit », j'ai pu « rétablir l'équilibre » des pressions atmosphériques à l'intérieur de ma tête et au dehors.
Pour cela, j'ai dû rester poreux. Ne pas arriver à des conclusions ou des images solides. Et en dansant vers ce non achèvement, j'ai permis à « l'état » d'arriver et de se concrétiser à travers moi, se concrétiser plutôt que de se solidifier.
Alors quand je suis devenu spectateur pendant les cerises, j'ai pu recevoir les personnages qui s'installaient dans les cerises des autres avec une certaine porosité, et percevoir la puissance simple et vibrante qui se dégageait d'eux, a m'a fait penser qu'il y a des petites gens et des personnes décalées comme la ptite vieille du quartier que personne ne voit plus, qui possèdent une puissance incroyable !!!

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